À travers des mises en scène à caractère ludique conceptualisées aux 4 coins de la planète, cette série d'autoportraits témoigne de mon intérêt marqué pour le jeu, les vêtements jolis jolis aux motifs funkys, les accessoires colorés et les lieux singuliers, souvent figés dans une autre époque.
J'ose croire que même grands, on peut continuer de jouer comme des enfants.
Présentée du 31 mars au 10 septembre 2023 au Musée McCord Stewart à Montréal, l'exposition solo HOCHELAGA-MONTRÉAL EN MUTATION proposait une déambulation intimiste et colorée mariant photographies, vidéo, installations et fragments poétiques. Entamé en 2005, ce projet documentaire brosse un portrait intime de ce quartier montréalais, portrait dans lequel j'ai souhaité offrir une voix digne tant aux personnes oubliées et marginalisées qu’aux humains significatifs qui ont croisé ma route durant ces deux dernières décennies passées dans Hochelaga. Mon intention était de souligner leur beauté et leur couleur, sans masquer la dureté du vécu empreinte dans leurs traits, leurs corps et leurs cœurs afin de mettre en lumière tant ce qui reste de ce quartier ouvrier que ce qui se transforme au fil de son embourgeoisement.
Gratitude infinie à Pierre-Etienne Locas pour la scénographie, à Benoit Bordeleau pour la poésie, à François Vallée pour l'accompagnement précieux, à Zoë Tousignant pour l'invitation, à Leila Afriat et à La Rue de la Poésie pour la médiation culturelle, à Justin Mignot pour le catalogue, à toute l'équipe du Musée McCord Stewart pour leur expertise et à tous les humains généreux qui m'ont offert généreusement leur confiance, leur temps et leur lumière à travers ce projet.
https://www.musee-mccord-stewart.ca/fr/expositions/hochelaga-maisonneuve-montreal-mutation/
2023
Invitée en France dans le cadre d’une résidence en collaboration avec la Cité internationale de la langue française, le Centre des Monuments Nationaux et Diaphane (pôle photographique en Haut-de-France), j’ai eu le bonheur de faire la rencontre précieuse de différents groupes que j’ai accompagnés dans la création d’une œuvre photographique. Pour l’occasion, ils ont eu envie de se rêver autrement, les jeunes s’imaginant vivre leurs vieux jours paisiblement et les ainés, reconnectant avec leur cœur d’enfant et leurs rêves de jeunesse. En résulte cette série croisée intitulée « Entre la jeunesse et la sagesse » qui se veut une colorée et ludique rencontre intergénérationnelle sous le signe de la joie, de l’humour et de la tendresse.
Un merci spécial à Aurélie Brancourt de l'école La Haute-Borne et à Fabrice Prudhommeaux de l'EHPAD François 1er.
2022
Née de la rencontre avec une vacancière octogénaire des plus attachantes, la série PLAYTIME pose un regard tendre et ludique sur le bel âge.
Me trouvant en Floride pour réaliser un documentaire sur les snowbirds, c’est à la suite d’une soirée festive au bingo que j'ai fait la rencontre magique de la belle Yvette. Rapidement, une amitié sincère naît entre nous. S’en suit de nombreuses virées sous les cocotiers en quête de décors colorés s’agençant avec nos tenues identiques de ladys afin de créer des mises en scène acidulées. Complices et coquettes, nous devenons ainsi les jumelles d’Hallandale, personnages intemporels faisant abstraction du demi-siècle qui nous sépare,
Cette série reflète ainsi l’esprit de ces sociétés des loisirs vers lesquelles s’envolent chaque année ces oiseaux migrateurs en quête d’un paradis terrestre avant le céleste.
Série photo issue de la rencontre entre de beaux aînés colorés et des nouveaux arrivants, des ados provenant des quatre coins du monde étudiant en classe d’accueil. Le projet RACINES CROISÉES regroupe deux générations, deux contextes de vie bien distincts, deux mondes qui se complètent ici avec tendresse, humour et fantaisie à travers ces différentes mises en scène photographiques. Cette série réalisée en collaboration avec Mélissa Lefebvre, professeur inspirante de l’école PGLO et les touchants ainés du YMCA du Parc, se veut donc un pont entre deux réalités qui ne se seraient probablement jamais croisées autrement qu'à travers ce projet de médiation et de rencontre intergénérationnelle.
Des images colorées et ludiques qui témoignent d’une singulière rencontre entre des humains ayant une grande différence d’âge, mais surtout un cœur qui vibre sur la même fréquence.
Un merci particulier à Geneviève Desrosiers, Érika Essertaize et Yann Giraudet pour leur apport au projet.
Pour le court métrage de Paul Tom qui témoigne du projet, c'est par ici:
La série photo Voix maritimes est un hommage au fleuve Saint-Laurent capté durant le tournage d’une série documentaire présentant des passionnés du fleuve, de Montréal à Anticosti. Cette mosaïque de portraits propose une rencontre privilégiée avec des pêcheurs, marins, artisans, gardiens de phare, aventuriers et artistes unis par leur amour commun pour le fleuve. Naviguant sur les deux rives du St-Laurent, cette série va à la rencontre de personnages au mode de vie singulier qui nous offrent, chacun à leur façon, une perspective unique et complémentaire sur ce fleuve qui, depuis des siècles, façonne l’histoire et l’identité québécoises.
Wakamono, qui fait ici référence au mot jeunesse en japonais, est tirée d’un séjour en terre nipponne afin de célébrer mon 30e anniversaire. Guidée par mon instinct de panthère et par les rencontres fascinantes effectuées au pays du soleil levant, j’ai voulu, par cette série, rendre hommage à la jeunesse japonaise avec tendresse et humour.
Au nord du 50ème parallèle, au beau milieu d’une immensité de sapins qui résistent aux hivers qui n’en finissent plus: Ekuanitshit, communauté innue de 600 âmes.
En plein solstice d'été, à travers des journées où la nuit se confondait avec le jour, mon regard tendre et curieux s’est posé sur la jeunesse innue de ce village situé au bout de la route 138. En s’attardant à ces jeunes qui grandissent au milieu d’un terrain de jeu sauvage aussi vaste que grandiose et qui se retrouvent confrontés à de nombreux problèmes sociaux et identitaires propres à la plupart des communautés autochtones, on constate que le territoire devient ici la métaphore de leurs errances.
Ces jeunes qui conservent une certaine part de l’innocence de l’enfance, malgré des cicatrices profondes, ont déjà un pied dans les difficultés inhérentes à la vie des Autochtones dans un pays post-colonial et inégal qui tarde encore à se reconnaître comme tel.
Entre l’immensité du paysage et le carcan dans lequel repose cette jeunesse innue, Solstice s’intéresse à la quête identitaire de ces jeunes en pleine mutation qui se retrouvent tiraillés entre modernité et traditions, le territoire sauvage planté en plein coeur.
En collaboration avec le Wapikoni Mobile.
Des maux illisibles est un essai interactif qui dresse le portrait de l’analphabétisme au Québec à travers le témoignage de trois analphabètes: Mathieu, 18 ans, Sylvie, 52 ans et Diane, 42 ans.
Chacun de ces trois exemples dévoile la réalité quotidienne de ceux qui ne savent ni lire ni écrire en nous amenant à réfléchir sur les causes et les impacts sociaux et économiques de l’analphabétisme dans trois domaines cruciaux pour l’avenir de la société, soit l’éducation, la santé et l'emploi.
En faisant appel aux mots et aux visages de ces trois personnes analphabètes, l’essai interactif Des maux illisibles dresse le portrait d’une société aux pieds d’argile.
Une production de l’ONF en collaboration avec le journal Le Devoir
Retrouvez le projet complet ici :
Les belles gens est une série de portraits captés au fil du temps et des rencontres faites au gré de la route et du vent.
De Natashquan à Issoudun en passant par la Gaspésie et le reste du pays, cette série immortalise avec amour, différents moments partagés avec ces belles gens au cœur tendre et généreux qui sont devenus, au fil des confidences, des amis de passage.
La caméra devient ainsi le prétexte à la rencontre et à la découverte d’univers autant surprenants que nourrissants.
Série documentaire tirée d’un périple sur les routes des États-Unis en bonne compagnie, Backroad est une observation à la fois personnelle et ethnologique de la vie quotidienne américaine.
À travers une épopée de plus de 11 000 km répartis dans près d’une vingtaine d’États américains, cette série brosse un portrait singulier de la ruralité de l’Amérique profonde.
En posant un regard tendre sur ces gens rencontrés au hasard de la route, cette incursion sur le territoire américain se veut une façon de prendre le pouls de cette Amérique qui vit à l’extérieur des grands centres et des métropoles.
Alliant portraits de gens et de lieux, Backroad s’intéresse ici à la notion de territoire et d’identité.
Interpellée par le culte que voue encore une majorité de Brésiliens à la religion catholique, je m’attarde, à travers cette série, à la semaine sainte et aux différents rituels qui y sont reliés. Dans la province de Goias particulièrement, la semana santa est une période de fête que les Brésiliens célèbrent en grande pompe, avec diverses messes, processions et autres rites et reconstitutions d’époque.
Survol coloré d’une semaine à cultiver la foi.
Ferme Zéro est un documentaire interactif qui s'intéresse à la disparition des petites fermes familiales au profit des méga-entreprises agricoles. Dans ce web-documentaire sur les derniers jours d’une petite ferme familiale à Saint- Rosaire, on assiste à la mise aux enchères de la machinerie et du troupeau de vaches laitières. L’encan devient ainsi le point culminant d’une vie qui bascule pour la famille Houle, agriculteurs de père en fils depuis 4 générations. Un moment chargé d’émotions qui témoigne d’une triste réalité : celle d’une agriculture fragilisée par l’endettement qui laisse derrière elle des agriculteurs chevronnés et surtout un patrimoine familial et agricole irremplaçable.
Une production de l’ONF en collaboration avec le journal Le Devoir.
Design et programmation : DPT.
Symbole de la décadence à son paroxysme, Las Vegas attire les touristes de partout à travers le monde avec ses promesses d’argent vite fait, de buffets à volonté et de filles sexy.
À travers des images colorées tirées d’une virée dans la ville du péché, cette série pose un regard sur les désirs inassouvis de plusieurs touristes en quête de divertissement bon marché.
Balade dans l’antre du vice.
Réalisée durant l’été 2007, cette série s’attarde au quotidien des Chinois, un an avant l’arrivée tant attendue des Jeux Olympiques de Pékin.
En attendant les jeux pose ainsi un regard sur les habitudes quotidiennes des Chinois ainsi que sur les différents moments de latence et de calme qui précédèrent la folie reliée à Pékin 2008.
Dans une Chine en pleine mutation, le quotidien est ici mis en lumière sur le ton de la contemplation et de l’humour.
Captée durant un mois de janvier frisquet à se balader au pays du soleil levant, cette série raconte mon quotidien japonais à travers différents moments d’errance.
Tourisme photographique qui immortalise ici des lieux aux antipodes des attractions classiques proposées par les guides de voyage, la photo devient ici le prétexte idéal aux balades dans la ville et à la rencontre avec les Japonais.
Cette série est ainsi teintée par l’ambiance ressentie lors de cette épopée japonaise et témoigne de mon intérêt pour l’observation du quotidien dans toute sa splendeur.
Série tirée d'un séjour de plusieurs semaines passées à errer au gré du vent et à humer du jasmin dans ce pays coloré.
Balades à moto, rencontres fortuites douces et inspirantes, journée de scoutisme, autos tamponneuses et nasi goreng étaient donc au programme de cette épopée festive en terre indonésienne.
Récit en images.